lundi, mars 10, 2008

J't'en ficherais des vacances !

Premier jour de ma quinzaine de vacances, débuté avec la ferme intention de faire une bonne grasse mat' jusqu'à 9H00, histoire de changer des levers à des heures de sortie de boîte.

Et donc, ami lecteur, si toi aussi tu souhaite te lancer dans la "grass'mat'" un conseil : regarde la météo la veille au soir.


Dans le cas présent, je n'aurais sans doute pas manqué l'avis de tempête sur la région...
Bon, le vent qui hurle, pas de problème.
La Pluie qui claque, rien à taper.
Non. Le bruit qui m'a tiré du lit bien chaud à 5h30 du mat', c'est un très léger goutte à goutte...venant du plafond.

Analyse de la situation : il est 5H30 du mat', y a plus d'électricité (j'apprendrai plus tard que trois poteaux se sont fait la malle à six cent mètres de la maison), on s'éclaire à la bougie et, pendant que la Louloutte réconforte le chien terrorisé par la pluie et le vent (courageux ce chien ! les cambrioleurs n'ont qu'à bien se tenir...), moi je cherche l'origine du goutte-à-goutte à la lueur d'une lampe à huile... le bonheur total.

Bonheur total qui vire à la légère inquiétude quand je me rend compte que le bruit vient du plafond et que le ploc-ploc à lieu dans la salle à manger, donc en plein milieu des spots d'éclairage.

Panique à bord, je cours prendre l'escabeau, grimpe au grenier et là....ben rien.
Je m'attendais à un trou dans le toit style "notre boeing a malencontreusement tapé votre toit, désolé", mais finalement non.
Merde.

Et puis en regardant bien, je vois le reflet de l'eau qui coule le long des lisses de la toiture...
Parce que juste à ce moment là, la gouttière déborde.
J't'en fouterais des vacances, moi !

Réflexion de ma fille : "ya un trou ?" -"oui,oui, mon coeur"-"bin, faut le boucher"...
Sale gosse, va ! ;-D

Du coup, course sous la flotte jusqu'au cabanon de jardin, en slip et t-shirt (j'aime ma vie), arrachage sauvage de l'échelle de ses supports et re-course vers la maison sous l'œil attentif et passablement amusé de ma fille aînée.

Et, une fois en haut de l'échelle, je m'aperçois que le vent (qui doit bien s'éclater à continuer de me locher au bout de mon perchoir) a balancé sur le toit pendant une bonne partie de la nuit des branches, feuilles, pommes de pins et autres saloperies végétales qui, sous l'effet de la pluie ont joyeusement dégringolé dans la gouttière et on bouché l'évacuation.

Jusque là, je me dis que c'est pas grave et je me contente de mettre les mains dans la merdouille et d'en enlever le plus possible.

Et là, suivant le grand mathématicien Murphy et sa loi du même nom, je me rend vite compte que le tuyau de la gouttière n'est pas simplement obstrué par un bon vieux bouchon bien dégueulasse juste en haut.
Non,non. Il est REMPLI d'aiguille de pin sur toute sa hauteur. :-(

Là, trempé et secoué sur mon échelle, j'ai un terrible doute :
Je DOIS dormir.

Si,si. Il est bien 6H00 du mat', j'ai en fait raté l'heure pour me lever et aller au boulot et je me suis rendormi. Et le dieu du sommeil (Ronflaïstos, si ma mémoire est bonne) me puni en m'envoyant un rêve avec une situation aussi improbable que celle d'une gouttière qui se vidangerait dans ma salle à manger, via à plafond rempli de spots électriques alors qu'il y a une panne de courant.

Une bonne branche dans la poire me réveille sur mon échelle et m'explique façon nature qu'il faut que je m'active. Il pleut toujours des cordes et la gouttière dégueule l'eau sur la terrasse. J'imagine qu'elle dégueule aussi (mais moins, vu qu'elle penche) côté grenier...

Bon, y'a plus à se poser de questions : je vais chercher la massette et démolit la jonction haute de la goutière. Et me ramasse le contenu de cette dernière dans la tronche, logique.

Bon, plus besoin de se presser (trempé comme une soupe, de toute façon), j'attends la fin du déluge et constate que la gouttière est vide et que tout fonctionne comme il faut.

Temps de s'occuper du grenier, maintenant.
L'accueil au haut de l'escalier fait chaud au cœur : le chien sautille genre "il est vivant!" pendant que ma fille éclate de rire en me voyant aussi mouillé.
Commentaire du monstre de deux ans : "papa, il est TOUUUUT mouillé!!!"
Non,sans déc' ?

Je passe les deux heures qui suivent à éponger le grenier (pas trop de dégâts, en fait) en insistant sur les spots et en priant qu'EDF ne n'excite pas trop sur les réparations.

Plus tard, après avoir largué les deux petites chez la nourrice, je remonte une jonction de gouttière flambant neuve, toujours sous la flotte et toujours secoué (mais moins).

Il est 11h30, j'ai fini. Je suis content.
Fin de la grasse mat'.


J'apprendrai plus tard, au infos de ce midi, qu'un type est mort et qu'un cargo s'est échoué sur une plage des sables d'olonne. Les vents ont soufllé jusqu'à 155km/h à la pointe de Ras.
Du coup, je relativise...
;-P

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