(...)Depuis un bout de temps déjà, ma poubelle à roulette préférée avait les vitesses capricieuses...
Un coup, on les trouve, un coup il en manque la moitié.
Le tout accompagné d'un bruit de roulement faisant penser à un raton laveur dans un lave linge en cycle essorage.
Verdict : la boite est morte.
Alors, je sais on va me dire qu'il faut aller voir un homme de l'art, et faire tourner la presse à billets.
Et c'est pas faux. Pour la presse à billets.
L'homme de l'art, lui, m'annonce un chiffre à 4 unités, en précisant "à partir de..." (comprendre : toi, mon pote, j'espère que t'aime les pâtes, parce que tu vas en bouffer pendant les 2 ans qui viennent).
Bref, un rapide tour sur mon compte en banque me convainc de tenter l'aventure du "démerde yourself".
Et donc de commander une boite et de la changer moi-même.
Et ben je vais couper au suspense tout de suite, Ami lecteur : c'est tout à fait faisable.
Lever la voiture à 60 cm du sol, démonter la moitié du moteur, la transmission, le berceau (et le descendre sans se bousiller un pied), la vieille boite (et la descendre, toujours sans se la mettre sur la tronche), c'est jouable.
C'est long, chiant, difficile tout seul et on apprend plein de nouveaux jurons, mais c'est faisable.
Non, ce qui est rééllement du sado-masochisme, c'est de le faire sans une chèvre.
Celui qui n'a jamais tenté de descendre doucement un moteur centimètre par centimètre, puis un berceau, puis une boite de vitesse rien qu'avec des cordes et trois bastaings n'a jamais vécu pleinement...
Et je ne parle même pas de REMONTER moteur, boite (et l'aligner, tant qu'à faire) et berceau de la même manière.
Y faut être completement c*$ pour le faire comme ça.
Si d'aventure tu voulais te lancer, Ami lecteur, achète, loue ou vole une chèvre.
Ta santé mentale en dépend.
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| Mais Kesséksé que ce colis de m... ? |
Sinon pour la nouvelle boîte, le moins cher est encore chez nos amis allemands.
Bon, les pauvres, y parlent allemand, ce qui ne facilite pas vraiment la commande, mais là encore, il suffit de regarder le devis du garagiste, et hop! on fait des progrès étonnants dans la langue de Goethe.
Si,si.
500€ quand même, la leçon d'Allemand, hein... :-/
Et à la livraison, la joie de voir qu'il y a pire que moi dans le monde pour emballer les cadeaux de Noël.
Bon, une chose encore : la revue technique.
Le type qui a écrit ça n'a aucun humour.
Ou alors, c'est tellement fin que je suis passé à côté.
Exemple de la page concernant la dépose de la boîte de vitesse : la procédure décrite contient 5 lignes.
En gros, démonter la transmission (se référer à la section concernée), démonter le berceau (se référer à la section concernée), démonter les supports de boite, abaisser le moteur légèrement (se référer aux sections 14.2, 15.8, 16.4 et 23,24 et 25.4) et abracadabra! déposer la boîte tout en sifflotant gaiement l'air du pont de la rivière Kwaï.
Et pis pour le remontage, ben c'est pareil mais à l'envers.
Sauf que les sections concernées sus-nommés font elle-même référence à d'autres sections...
Bref, une ligne sur la revue technique, trois heures de boulot.
Au moins, si en plus on a deux mains gauches, comme moi.
Ce qui m'amène à l'Amie n°1 du mécano, celle qui a à jamais changé ma vie de bricoleur de boulons soudés par le temps et d'écrous serrés par des trolls de montagnes sous acide : la clé à choc.
Oui, souris, Ami lecteur. Ricane tant que tu peux. Mais jamais (JAMAIS!) je ne me passerais de ma clé à choc.
Seul bémol : une bonne clé à choc coûte un bras et une demi-guibolle, mais quel confort !
Le remontage de la nouvelle boîte n'est pas compliqué.
Juste un peu galère pour aligner la boîte et la cloche d'embrayage quand on utilise des cordes, mais bon, par rapport au reste, c'était moins casse-pied.
Remonter le berceau tout seul avec des crics, c'est pas qu'il y ait de plus pratique non plus, quand j'y repense. Mais là, encore, en étant buté, on y arrive..;
Bref, du coup, quelques leçons apprises (une chèvre, malheureux ! trouve une chèvre !!!), mais avec du temps devant soi, changer sa boîte, ça se fait.
Du coup, on pourra partir en vacances quand même, finalement... :-D
