mardi, juin 17, 2008

Tu dois te coucher, Petit Scarabé...

Au terme d'une journée bien remplie qui a vu l'inscription à l'école (et la visite de cette dernière) d'Océane ainsi que le début de la taille forcenée des haies de la maison, la famille était bien partie pour vaquer à ses occupations du soir ("mort sur le Nil", l'excellente version avec Peter Ustinov, pour Papa, l'arrosage des massifs de fleurs pour Maman, la ronflette profonde pour Ambre et la préparation du lit pour Gros-Calin-Avec-Maman pour Océane.

Tout à coup, un cri terrible survient...
Un cri, que dis-je, un hurlement.
Décalage de la bande son de mon film ?
Peter Ustinov se lisse la moustache. C'est donc pas lui qui crie comme ça.
Et puis l'Héritière a déjà été trouvée morte. C'est pas la femme de ménage qui crie non plus.

C'est donc la mienne, de femme, qui ulule à la mort sur la terrasse.
Et ben si. Quelle esprit pertinent.
On voit que je regarde un film de détective.
Les petites cellules grises de Sherlock Papa sont à donf, m'sieurs-dames...

Je jette un oeil glauque et vitreux par la baie vitrée, alors que ma chère et tendre entre, les yeux clignotant et le nez comme Rudolf, en m'annonçant qu'un énoooooooorme monstre se trimbale sur le pignon de la maison en cliquetant de toutes ses griffes...

Enfilant promptement mon costume de Papa-Super-Héro-qui-protège-sa-famille-du-danger (mes chaussons, donc), je me précipite à l'extérieur où je me trouve face à face avec un tout bête scarabée... d'une petite dizaine de centimètre, quand même.

Est décidée dans la foulée la mise en place d'un plan Safari.

Capture de la bête, donc, puis leçon de chose à la Louloutte, moins inquiète que sa Maman de la présence du gros coléoptère dans notre maisonnée...

Le gentil insecte a l'air complètement à l'aise devant l'objectif.
Bien campé sur ses 'tites griffes (sacrées griffes, en passant. C'est elles qui cliquetaient sur le crépis du pignon et qui l'ont fait repérer par la Doudoune).
On lui offre donc une séance photo digne de Vogue, avant de le relâcher dans le jardin...

;-D



PS : je souhaite apporter un correctif à ce post, à la demande expresse de ma chère et tendre.

Ma femme n'a, ce soir là, pas ululé. Ma femme ne ulule pas.
Bien que d'un caractère enjoué et rieur, ce n'est pas une chouette.
Elle a attiré mon attention sur ledit Scarabé d'un ton détaché et posé, en entrant dans la maison d'un pas égal et souple.
Elle a vaillamment affronté la bête, et moi, grosse loque vautrée devant la télé, j'ai injustement tenté de récupérer toute la gloire de cet rencontre du 2° type.
La tournure rocambolesque des événements utilisée par moi, bien que basée sur des faits réels, n'avait pour but que de la discréditer aux yeux de sa famille et de nos amis et de me promouvoir injustement.
Je suis vil, fourbe et méchant.

Je suis le Mal.
Honte à moi.

Pardon d'avoir tenté de t'abuser, ami lecteur, de mon faux courage.
Courage qui, je tiens à le souligner, revient entièrement à mon épouse adorée qui fait de si bons gâteaux au thermomix et qui gère nos affaires courantes avec la dextérité et la prestance de la femme émérite qu'elle est.
Quand à son petit nez rouge, il n'est en fait rouge que sur les photos numériques, comme les yeux des enfants.
En vrai, il est d'une délicate couleur plus rose que rouge et il frétille quand il hume le cou de ses enfants.

Maintenant, Christelle, pose ce flingue...
;-P

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