Une sorte de pélerinage pour voir si le Dieu de la route était favorable pour une plus longue virée, en somme...
Bon d'accord, effectivement, c'était plutôt la direction d'Honfleur qui était prévue initialement, avec camping à l'arrache dans un coin paumé, et visite des falaises d'Etretat.
Mais malgré le plan de route minutieusement mis au point au terme de nuits blanches exténuantes (avec les yeux rouges qui piquent le matin, oui monsieur!), souvent femme varie, comme disait François...et c'est donc radicalement à l'opposé qu'il a fallu tourner le capot de la titine...
M'en fous, d'façon c'est moi l'patron.
Jusqu'à preuve du contraire... :-D
Et c'est donc, au terme d'un périple homérique (qui nous aura vu sur le point de tomber en panne d'essence, de prendre feu, de tomber en panne tout court, de tester le frein de secours de la caravane et de se faire rançonner par un patron de camping local pour finalement lui laisser la caravane et le chien en dépôt-vente), que nous sommes arrivés en fin de journée au Mont Saint Michou, où on s'est préparés en touristes avertis à une foule monstrueuse, un parking à prix prohibitif bondé et à des bus surchargés de chinois avec perche à selfie intégrée...
Et ben non.
Stupeur et tremblements, les chinois étaient portugais, pour la plupart.
Le parking loin d'être plein, et le bus pour le Mont itou.
Mais le pire (le meilleur, donc), était le Mont Saint Michel lui-même, haut-lieu du Tourisme national, recevant des flots quotidiens de touristes braillards et piaillant, se bousculant en prenant des photos des boutiques dans lesquelles ils achêtent des épées en plastiques et des cartes postales à 10 euros pièces.
Il était vide, le Mont.
Vide de monde.
Le Mont Saint Michel pour nous tout seuls...
Le Mont Saint Michel, population : 4...
Incroyable !
De quoi faire une plaquette de pub d'enfer, ou tourner un film médiéval sans emmerdeurs dans le champ...
Des rues vides, silencieuses.
Du coup, j'en ai pris plein les yeux.
Les filles ont mitraillé de photos des vieilles pierres.
Sauf évacuation pour cause de catastrophe nucléaire, un enlèvement extraterrestre massif, ou un alignement des tarifs du parking sur ceux des menus de chez la Mère Poulard, incompréhensible qu'il n'y ait pas un seul pékin dans le coin.
Sans jeu de mot, le pékin, hein...
:-D
Le soleil baissant (ben oui, on approchait les 20H, hein), comme on avait décidé de regarder son coucher depuis le mont, on s'est mis en quête d'un coin pour bouloter gaiement nos sandwichs...
125789 marches plus loins, toujours pas grand monde...
On s'est trouvé une souche d'arbre ou nous servir de siège, et zou ! à la soupe.
A un moment, on a trouvé un gars assis... |
On s'est lachés sur trois glaces toutes simples dans la seule boutique encore ouverte : 10 euros...
Pis plus loin, on a trouvé un type assis, le regard hagard, la bave aux lèvres... Il venait de lire la carte des vins chez la Mère Poulard, je crois...
Bon, même içi, les miracles ont des limites, y semblerait.
On verra en repartant, mais y'a des chances qu'on soit obligés de vendre le chien au restaurant asiatique du coin pour payer le parking.
Bref, vu l'ambiance à la Résident Evil du coin ( et la température qui commençait à lorgner du côté sibérien), on s'est dirigés vers la sortie du Mont, histoire de profiter des tout derniers rayons de la journée et d'admirer le coucher de soleil sur la baie.
Ah si ! : on a vérifié chez la Mère Poulard, en passant : l'oeuf à la coque est toujours à 286,75€ (avec les mouillettes, quand même)...
Coucher de soleil magnifique sur la baie... superbes couleurs... |
Ayé ! ...et on a pas vu de rayon vert... |
Retour au camping dans la foulée...
Et un dernier petit miracle : le parking était gratuit !!!
On a essayé de payer pendant 10 minutes, mais finalement, on est partis sans débourser un rond d'un des parkings les plus chers de France...
NDRL : Le chien ne saura jamais qu'il a failli finir en nems avec du tofu... Quel ingrat, celui-là...
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