Malgré le temps plus que mouillé de la veille, les prévisions météo catastrophiques et ma rotule qui crie à l'aide, ma chère et tendre a décidé que ce serait aujourd'hui une journée idéale pour faire un vide-grenier.
Bon, déjà à la base c'était mal barré.
Mais quand je t'aurais dit, Ami Lecteur, que le vide-grenier en question devait se dérouler au Vast, t'auras compris que c'était soit de l'inconscience soit du sadisme.
Et me voilà donc parti en ronchonnant (j'ai une réputation, moi, môssieur...) pour ce lieu perdu et mal famé.
Le vide-grenier précédent avait déjà été une déroute totale
Pour l'histoire, je m'étais fait jeter comme un malpropre à l'entrée alors qu'on avait réservé...
L'organisateur joint au téléphone après avoir pris ma chère et tendre limite pour une menteuse, a fini par changer de ton avec moi et fini par reconnaître "effectivement un soucis d'organisation, mais y'aura pas de problème pour le prochain. c'est juré, craché et donnez-moi votre nom, mon bon seigneur, que je vous inscrive moi-même").
Le vide-grenier de l'année d'avant, on y avait juste fait un tour.
Et c'était un vrai bourbier, les exposant essayaient de sortir du terrain en patinant, et les loulouttes avaient de la boue jusqu'au genoux.
Du grandiose, quoi.
Y'avait même un camping-car Allemand qui avait pété son essieu arrière juste devant nous, si ma mémoire est bonne...
C'est dire le pourquoi de mon envie de foutre le camp en voyant la pancarte" le Vast"...
D'ailleurs si t'es curieux Ami Lecteur, sache que vast vient du latin vastum qui décrit une terre dévastée ou inculte, mais pas nécessairement déserte.
C'est pas moi qui le dit, c'est l'encyclopédie wikipédia
Et dès le début, c'est le bordel : l'entrée n'est pas où elle devrait, et le type en chasuble a l'entrée ne me trouve pas sur sa liste de réservation.
Du coup, au bout de dix minutes, je suis à deux doigts de lui dire d'aller se faire foutre et de rentrer, lorsque je vois mon numéro de téléphone sur sa maudite liste.
Donc pour info (et pour la journée), je suis Monsieur SAUVAGE C.
Ben si.
J'ai dû lui faire une sacrée impression au téléphone à l'organisateur de ce merdier... ;-D
Nouveauté de l'année, ils ont décidé de ne laisser rentrer les gens qu'à partir de 9H00.
Dommage pour les andouilles comme moi qui se sont levés à 5H30 du matin, et donc qui vont attendre plus de deux heures comme des cons avec leur stand installé.
La chronologie qui suit va sans doute inspirer le prochain film catastrophe à gros budget :
9H00 - les gens arrivent.
9H30 - les gens foutent le camp car il commence à crachiner...
10H00 - le crachin devient une bonne averse, les badauds s'enfuient, on courre dans tous les sens pour protéger les fringues à vendre de la pluie.
10H30 - c'est plus une averse, c'est le déluge. On courre en évitant les bouses de vache (véridique!) pour remballer au plus vite les fringues trempées.
C'est la merde : les cartons sont gorgés de flotte, le fond de la remorque est plein de flotte, mes godasses sont pleines de flotte. Bordel, même mon froc commence à prendre l'eau...
11H00 - je sors de la zone sinistrée, en jetant un regard assassin au type de l'entrée dont j'ai cru une seconde qu'il allait me demander les 10€ de l'emplacement (mais finalement non, c'est toujours ça de gagné..).
Bilan de l'aventure :
35-40€ de bénéfices et ce conseil : NE VA PAS AU VAST, JEUNE IMPRUDENT . JAMAIS!!
Fais-toi plutôt livrer tes brioches, si t'en veux absolument. Et fais donc les vide-greniers des alentours si t'y tiens, mais évite le royaume maudit du mordor...enfin du Vast. Ils ont pas l'oeil de Sauron, mais ils ont une cascade maudite à la place, donc c'est kif-kif...
:-P
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