Titre inquiétant mais des plus subtiles pour synthétiser cette journée riche en action et en émotions.
Journée du 1er Mai, déjà (donc Clochette du titre...le muguet, bordel ! faites un effort !)
1er Mai, donc. Mais pas des plus chaud non plus.
Bon, pas grave. On avait prévu un picknic sur la route, picknic y aura.
Même si y gèle.
Na.
Faut pas nous emmerder, nous les natifs du coin, avec la météo.
Du coup, ça nous a valu un regard un rien intrigué des touristes espagnols d'à côté sur l'aire de repos, les deux gosses emballés dans des couvertures, style matriochka de Sibérie, un bout de crouton à la main...
Manquait plus que la pancarte "Jéfain et jeu né plu de travail merci", et on aurait rentabilisé la virée au centuple.
:-D
D'où le "Y caille" du titre.
Astucieux, non ?
Moulinons, on le garde pour la suite.
Passons directement aux "écailles".
Ton esprit Ô combien rompu aux énigmes d'Agatha Christie l'aura deviné : le but de la ballade étant Alligator Bay, sympathique lieu de villégiature des tortues, serpents, crocos et reptiles en tout genre, c'était les "écailles" qui s'imposaient dans le titre...
Bon, en fait, j'avais aussi, en vrac : oeuf, larmes de crocodiles, animal à sang froid, lièvre et la tortue, et enfin "croque-odile"
Mais "Oeuf", à la sortie de pâques ça faisait doublon.
Déjà que j'ai encore un peu de mal à ne pas vomir dès que j'entends "chocolat" ou "Kinder"...
"Larmes de crocodiles", ç'était sympa mais un rien tristounet.
Et puis soyons sérieux : "moulinons les larmes de crocodiles", ça n'évoque pas grand-chose...
à part si on veut bousiller un appareil à mouliner en le remplissant de flotte, mais bon, on s'égare.
Animal à sang froid, je le sentais pas, les filles ayant failli mourir gelées le midi même.
"Lièvre et la tortue", le copyright est posé. ça me filerait les boules de devoir du pognon à la famille d'un type qui m'a torturé psychologiquement durant toute mon enfance avec ses poésies sadiques interminables.
Enfin, "croque-odile".
Bon, j'ai bien connu une Odile, au collège.
Tout le monde se fichait de sa tronche, avec son prénom des années 20. Les enfants lui jetaient des cailloux, les vieux discutaient d'elle dans son dos durant la messe, et les conseils de classe se terminaient toujours par "Bon, parlons maintenant du cas d'Odile...".
Bref, là non plus j'avais un mauvais feeling avec "croque-Odile".
J'ai pas besoin de cauchemarder cette nuit avec cette pauvre Odile de 4°B, poursuivie par une horde de crocodiles dans les couloirs de mon ancien collège, sous les sifflets et les lazzis de mes profs de l'époque.
Donc "Ecailles".
Et j'emmerde celui à qui ça plait pas.
Quoiqu'il en soit, Alligator Bay n'a pas changé.
Depuis l'an dernier, en fait.
Je veux dire moins qu'entre notre première visite (deux baraques avec 3 vivariums et un crocodile asmathique au bout du rouleau) et la seconde d'il y a un an.
Passage obligé, l'enclos aux tortues...
Le personnel venait tout juste de leur filer leur repas, donc du coup elles était toute là, et bien vivantes (ça se battait même un peu pour avoir les brins les plus juteux).
Bon, Océane elle, elle les connaissait déjà les Tortues. Et elle s'est fait la tournée des carapaces, histoire de bien leur rafraîchir la mémoire aux reptiles, à grands renforts de "tap-tap" sur les têtes des bestioles...
Les tortues n'ont pas eu l'air de trop la reconnaitre.
Aucune mémoire, ces trucs. Tssss...
Ambre, par contre, a eu une approche plus prudente. Beaucoup plus prudente.
Limite Starship trooper vs les arachnids.
Puis la phase d'observation passée dans les bars de Maman, les terribles bêtes féroces ont eu le droit à une exploration tactile de la micro-louloutte.
Grand moment de biologie quand les tortues, comme n'importe quelles machines à manger de l'herbe bien bourrées à qui on file encore à manger, ont commencé à ...euh...comment dire...déféquer un peu partout.
Et là, plein de gamins ont eu un moment de flottement sur l'extraordinaire moment d'intimité qu'ils étaient en train de partager...avant d'exploser en grands éclats de rire.
Les filles, elles, ont regardé les ricaneurs en penchant la tête, visiblement inquiètes pour leur santé mentale, avant qu'Océane ajoute, en haussant les bras :"ben oui. Faut bien q'k'ça sorte, le caca.".
Et Ambre de rajouter, haussant les bras de la même façon : "le caca...pas le pot...et c'est pas propre...".
De la logique en barre, ces gosses, j'vous dit.
;-D
Après l'arrêt pipi familial, où on a constaté qu'on avait été bien nouille de se les geler en picniquant into the wild, alors qu'on pouvait tout aussi bien bouffer bien installé à la cafétéria du reptilarium, on a attaqué le coin des serpents.
Toujours aussi sympa, ce pavillon.
Et toujours aussi galère de trimballer deux morpions qui n'ont qu'une envie : aller se planquer dans les "passages secrets", entendez par là les passages donnant accès aux centres de certains vivariums.
L'an dernier, Ambre l'avait visité en poussette.
Mais là, elle a passé son temps à galoper avec sa sœur et à regarder les énormes serpents avec émerveillement.
Et d'entendre certains parents s'inquiéter que les enfants pourraient faire des cauchemards le soir...
Tsss...
Y'a des gens, j'te jure...
Bon, en ce qui concerne les filles, je les ai déjà vues plus traumatisées.
Rigolant devant les varans qui couraient en se dressant sur leur pattes, ou trouvant les couleurs des serpents "MAA-GNII-FIQUES !!!".
Bref, s'il y a des cauchemards, ils seront pour les serpents.
Grand moment d'interrogation devant les oeufs de reptiles, à la sortie...
Pâques étant pas loin, les œufs Kinder débordant des placards de la cuisine, le sujet est forcément brûlant...
Et que je te demande c'est lesquels les œufs de tortues, et que je te questionne sur pourquoi les œufs ils les enterrent...
Dix bonnes minutes que ça a duré....
:-)
Enfin, on aborde la troisième partie de la visite, celle qui nous a valu depuis une semaine des questions du style "est-ce que les méchants crocodiles, il y en a dans le jardin?" ou "est ce que les crocodiles ils mangent des poulets ?"...
Et là, je tiens à vous faire part de l'effroi qui m'a saisi lorsque ma chère et tendre, vraisemblablement poussée à bout par une X ème question sur les dents des crocodiles, a décidé de se débarrasser de notre progéniture, ni vu ni connu. En la balançant directement aux Alligators. En commençant par la plus bavarde, d'ailleurs. La preuve en image sur votre droite, m'sieurs-dames...
Je tiens, Ami Lecteur, à tempérer la juste colère qui t'anime en découvrant cette image d'un suspense insoutenable.
Ma femme, cet être de bonté et de patience, toute faite d'abnégation maternelle et de douceur, dont le but ultime est la satisfaction perpétuelle de ses sales ingrates de filles égoïstes et hurleuses (si,si. Hurleuses, parfaitement), mon épouse donc n'est, dans toute sa perfection, finalement qu'un être humain.
Eh si.
Difficile à croire, mais pourtant irréfutable.
Aussi se doit on d'être compréhensif lorsque on sait de quel matraquage psychologique sont capable les deux affreuses en jupes courtes.
De toute façon, les crocos n'en ont pas voulu.
C'est pas con un croco.
Et pis ça n'aime pas les braillements des gosses suspendus dans le vide.
D'ailleurs, les bébés crocodiles ne crient pas.
Et si je me réincarne un jour, ce sera en papa crocodile.
T'as même le droit de bouffer tes gosses si le coeur t'en dit.
Aucun service social n'ira te casser les oreilles. D'ailleurs les crocos n'ont pas d'oreilles, juste des trous.
Mais je m'égare.
Donc la visite s'est une fois de plus terminée par la serre étouffante des crocos, chauffée à 28°C pour pas que ces sales fainénants choppent un rhume (il FAUT que je me réincarne en croco, moi...), température idéale pour les porteurs de lunettes qui trimbalent en plus un appareil photo reflex aux objectifs trés fragiles...
Mais bon y'a pire dans la vie qu'un peu de buée et six litre de sueurs perdus à l'heure.
Sortant d'Alligator Bay, avant de rentrer dans nos marais fétides, un p'tit tour au moulin de...euh...au moulin, donc.
D'où "moulinons" du titre.
Ben si.
Moulin/moulinons...
Non ?
Laisse tomber.
Quoi qu'il en soit j'aurai au moins une photo prouvant que j'étais là.
Pour la postérité.
Le mécanisme de régulation d'ouverture des ailes du moulin était franchement sympa.
Tout con, logique mais j'adore ces vieilles mécaniques.
ça nous change des régulateurs éléctroniques des éoliennes qui ont les pales qui foutent le camp en plein vol ces temps-çi...
Evidemment ça nécessite qu'un type tourne un volant de temps en temps en fonction du vent...
Donc, histoire de clore le post, une bonne ballade.
Voilà.
;-D
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