jeudi, mars 03, 2011

Le jour où Mickey a tué ma voiture...

Réveillé dès 3H00 du matin, voiture chargée avec bagages, loulouttes et Tata Marianne, nous voilà partis pour Paris, plus précisémment pour Disneyland.

Une journée qui s'annonçait sympa donc, bien que sans doute un peu froide, mais bon. Y'avait du soleil de prévu, alors zou !

Bon, notre antique scénic nous avait donné un signe avant-coureur deux jours avant : partis sur Caen pour acheter une deuxième voiture, la 5° avait sauté deux ou trois fois.
Mais en redescendant les vitesses, tout était rentré dans l'ordre.
Défaut de vieillesse, je me suis dit.
A 307000 km révolus, les syncros de la boîte de vitesse doivent être un tantinet usées. Du coup, avec le jeu, il semble que tout se soit remis en place.
La preuve, y'a plus rien.
Simple problème d'usure, rien d'inquiétant, donc.
On verra ça pour le contrôle technique.

Sauf que...
Ce matin, passé Caen, la cinquième saute sans arrêt.
Et au niveau de Mantes-la-jolie (tu parles d'un nom à la con. J'ai jamais vu une ville aussi moche...), on est obligé de rouler en 4°, la 5° ne tiens plus.
Bon, optimiste, je me dis que c'est chiant, mais en roulant à 90km/h maxi, on va consommer plus, on va perdre du temps, mais y'a pas péril et ça nous empèche pas d'aller à Disneyland, hein.

Sauf que...
Arrivée à une quinzaine de bornes du périphérique, je n'ai plus que la 4°...
Toutes les autres vitesses refusent de passer. Pire, y'a un vilain bruit de pignons qui gratouillent.
Sauf en 4°.

Bon.
On sait déjà qu'on ne pourra pas rentrer avec la voiture.
Y'a qu'à essayer d'atteindre Disneyland, et on fera venir une dépanneuse sur le Parking. Comme ça, ça n'empêchera pas les gosses d'aller au Parc pendant qu'on règle le problème.

Sauf que...
A Paris, à 8h00, sur le périphérique, on a surtout besoin des trois premières vitesses. La 4°, elle ne sert que rarement, vu qu'on bouchonne non-stop.
Et forcément, comme moi, je ne les ai pas, je suis obligé de rouler en 4° (impossible de s'arrêter avec deux gosses sur le périph en plein heure de pointe. Je ne connais pas les estimations d'espérance de vie dans une voiture arrêtée sur le périphérique parisien à 8H15 du mat', mais je serais étonné que ça dépasse les 10 minutes avant qu'un gars pressé d'aller bosser ne nous emboutisse).
L'espérance de vie de l'embrayage par contre, j'en ai une petite idée à ce rythme-là. Et c'est pas brillant. Bon, de toute façon, on ne peut pas se garer là.

Sauf que...
A un moment, il faut savoir s'arrêter.
Un de mes défaut étant l'obstination forcenée, c'est souvent les éléments extérieurs qui décident de l'arrêt pour moi.
Dans le cas présent, deux éléments : les protestations de ma chère et tendre d'une part, et de l'autre les protestations de l'embrayage qui décide de se faire entendre en dégageant une sale odeur qui n'annonce rien de bon.
Tu parles, à force de s'arrêter et de redémarrer en le faisant patiner...

C'est donc contraint, forcé et jurant comme un charretier, que je prend la prochaine sortie du périph' et qu'on appelle notre assistance dépannage.

Là, on poireaute une petite heure et notre dépanneur (un ancien pompier de Paris) nous remorque jusqu'à un petit garage...à 500m de la tour Eiffel !

Commence pour Madame une galère pour joindre le service assistance et avoir un véhicule de remplacement. Tout est centralisé sur Paris, mais apparemment les gens de l'assitance véhicule n'ont pas le droit de lever les yeux de leur écran et ne sont pas foutus de lire une simple carte.

On fini par nous envoyer deux kilomètres plus loin, de l'autre côté des Invalides, pour prendre possession d'une Golf dernier Modèle, flambante neuve, avec un tableau de bord digne d'un A380...
Première fois de ma vie que je conduis une bagnole avec moins de 1500km au compteur.

Retour au plan initial, vu qu'on attend le verdict de notre garagiste du moment (tu parles... vu le bruit de salade de pignons et l'odeur épouvantable d'embrayge cramé...c'est vite vu...) : Direction Disneyland.
Il est 13H00.

Après deux-trois attractions au milieu d'une foule pas possible (y'a du soleil et c'est les vacances... ça nous change de la dernière fois :-( ...), il faut repartir, le garage ferme à 19H00 et il faut retraverser Paris à l'heure des sorties de bureau.

Entre-temps, le garagiste nous confirme que Ô surprise! L'embrayage est mort et la boîte de vitesse aussi.

1500€ HT rien que pour la boîte de vitesse.

Revenu au garage, il est 18H40 (ouf), le patron est parti (merde) et personne n'est capable de nous donner l'adresse d'une casse sur le secteur.
Pas grave, de toute façon, on ne voulait rien faire dans l'urgence et de toute façon, il fallait vider la bagnole.

Décision est prise que les filles rentrent sur la Manche (il faut rendre la voiture à l'autre bout de la Manche le lendemain. On ne l'avait que pour 24H), et que moi je reste sur place pour régler le problème de voiture à mettre à la casse.

Dans la journée, ma chère et tendre avait réussi à joindre les propriétaires de notre (future) voiture et à avancer la vente au lendemain.
Du coup, elle aura une journée chargée elle aussi, puisque le matin elle ira rendre la voiture d'un côté de la Manche, et l'après-midi, elle ira dans un autre chercher la nouvelle voiture...
Coup de bol, on a Tata Marianne qui peut assurer le transport.
En fait, c'est même elle qui conduira la Golf et la petite famille de naufragés de la route jusqu'à la maison.

J't'en ficherais moi, du Mickey...

 (la suite demain)

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