samedi, février 26, 2011

Le salaire de la peur...

Excellent film qui reflète tout à fait l'épopée du retour du KoulKinKou dans notre jardin...

Stocké depuis un an chez tonton Grégo, le pauvre bateau n'avait pas vu grandes améliorations.
La faute au boulot et au fait que l'accès n'était pas aussi simple que je l'avait pensé quand on l'avait déposé là-bas...
Enfin bref, j'avais décidé de le ramener chez nous, où il serait plus simple de lui refaire une beauté.

Ayant découpé et dégagé l'ancre géante qui occupait la place future du fier voilier, y'avait plus qu'à.


Bon, un ami ne prêtant gracieusement une remorque, la théorie consistait à:
- charger le bateau;
- sécuriser le bateau pour la route;
- faire la route peinard;
- descendre le bateau gentillement;
- rendre la remorque deux heures plus tard, en payant un coup à mon pote.
Enfin, ça, c'était la théorie, hein.

Bon, merci Murphy sans qui ma vie serait décidément bien morne, dès le début, il s'avère que ça s'engage assez mal niveau théorie :

Charger le bateau

Bon, étape normalement ultra simple qui prend 2 minutes (3 quand on est bourré) pour peut que l'on ait la bonne remorque. Chose que, évidemment, je n'ai pas.
Mon bateau a une petite quille, et la remorque prêtée est pour un bateau qui n'en a pas.
Et franchement, ben charger un bateau sur une remorque où il n'est supporté par rien et où d'ailleurs il refuse de monter tout net (y'a pas de rouleaux sous le bateau pour qu'il glisse...), le tout en étant tout seul, c'est déjà pas gagné...

Admettons qu'avec une bonne dose de chance, d'inconscience et d'un brin d'astuce, on arrive en moins d'une heure à faire monter un bateau de trois quart de tonne sur une remorque sans bousiller ladite remorque, il faut l'attacher.


Sécuriser le bateau pour la route
Dans la théorie, on prend un simple bout pour sécuriser le bateau, ce dernier reposant sur des rouleaux qui le maintiennent fermement en place, même si on loche la remorque comme un malade.
Là, la théorie devient largement foireuse, vu que le bateau tient en équilibre grâce à deux cordes frappées sur deux pieux de chaque côté de la remorque.
Y'aurait peut-être moyen de déplacer quelques rouleaux de la remorque, mais j'ai pas de clés dans la voiture.


Direction la maison des Parents, où je fauche deux grosses sangles à cliquet (l'idée grandiose que j'ai eu là !) et une boite de clés.


Le bateau sanglé façon rôti, tous les rouleaux déplacés là où ça me semble renforcer un peu la (trés relative) sécurité du transport, je décide de me lancer sur la route.
Pas fier, le gars, quand même...

La route s'est faite en serrant les fesses et en jurant comme un charretier à chaque nid de poule.
Et y'en a un paquet de nids de poule sur les 27km de nationale jusqu'à la maison...

Le déchargement
Le plus gros problème de la journée est arrivé lorsqu'il a fallu décharger le bateau dans le jardin.
Là encore, toujours en théorie, on débraye le treuil de la remorque, on pousse légèrement le bateau, et ce dernier se pose comme une fleur au sol, tout en douceur en une parfaite descente contrôlée, alors que de l'autre main on sirote une bière bien fraîche ou un verre de Lagavulin (sans glaçons, hein ! :-D).

En pratique, le monter sur la remorque avait déjà été sportif, alors faire descendre 750kg bien posés de tout leur long sur une quille, ça faisait un paquet de frottements. On pouvait pousser des deux bras en poussant sur les jambes, y'avait pas grand mouvement.

Le but n'étant pas de bousiller la remorque, le bateau, le jardin ou le bonhomme, il a fallu jouer avec les sangles, un cric hydraulique et des bastaings.

Et même là, ça a été folklorique...

Fin du spectacle à 19H00.
Bateau posé, calé et votre serviteur bien fatigué.
Pour rendre la remorque, il a fallu attendre le lendemain matin...
Mais bon, maintenant on va pouvoir bosser.
:-D

Aucun commentaire: