dimanche, mars 30, 2008

pépère est parti


Pépère Julien nous a quittés finalement.
La famille est effondrée.
Y a t'il des mots pour dire tous les sentiments qui viennent ensembles dans un moment pareil ?

Il est mort ce midi, comme je pense il aurait voulu, c'est à dire chez lui et au milieu de sa famille.
Ce n'est sans doute pas dans son lit qu'il souhaitait partir, lui qui n'a vraiment vécu que dans son Bois.
A vrai dire, il est sans doute peut-être un peu mort quand il a su qu'il n'y retournerait plus.

Ce n'est pas l'image qu'on gardera de lui, ce pauvre pépère dont mon père, ma mère, ma tante, ma grand-mère, ensemble ou à tour de rôle, devaient prendre soin sur la fin.
Les appareils médicaux, le lit médicalisé, les potences, les dizaines de boîtes de médicaments, ce n'est pas le pépère Julien dont on se rappelle, dont on se rappellera.

Les images de Pépère a la Forge, tapant comme un sourd sur des bouts de métal, avec un marteau que, du haut de mes six-sept ans, je voyais énorme ( il ETAIT énorme, ce marteau) ;
de Pépère au bois, revenant de couper du bois avec sa tronçonneuse ( Interdit d'aller le voir ! la tronconneuse, ça coupe !);
de Pépère a son retour de Chasse, avec Claude et Beaufils, dans la cabane du Bois, avec des soirées mémorables...
Et les Noëls...Les Noëls...

ça, ce sont les images qui viennent quand on parle de Pépère Julien.
ça, c'est lui.

L'enterrement aura lieu mercredi.
Ne restera plus de lui alors qu'un cailloux avec son nom dessus et nos souvenirs d'un grand, très très grand homme dont la vie, pour lui si normale, nous aura toujours semblé à nous si extraordinaire.

Bisous, Pépère
On t'aime trés fort.

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