l'Alcyone

Passant par Caen, en revenant d'une visite sur honfleur, j'aperçois sur les quais un souvenir d'enfance : l'Alcyone...

Pour toi, Lecteur, pour qui Cousteau n'est qu'un type mort qui portait des drôles de bonnets rouges, peut-être que l'Alcyone t'évoque autant de choses que les lois de la thermodynamique à mon chien quand je le sors le soir.

Et bien, Ignorant, sache que l'Alcyone est le troisième bateau qui me faisait rêver étant gosse, le premier étant bien sûr la Calypso (mais celui-là, vu le bordel autour de la succession et l'imbroglio juridique pour la restauration, on n'est pas prêt de le revoir sur l'eau, hein...), et le second étant le Neptune du film "Pirates" (mais là, va falloir attendre des vacances à Gênes, en Italie, pour le voir...).

Un Voilier sans voile...enfin, avec des voiles Turbo... de l'écologie dans les années 80, à une époque où Nicolas Hulot était présentateur télé et arpentait la planète en hélico ou gros 4x4 ???
Eh ben si.

Du coup, de le voir là, cet Alcyone que je n'avais jamais vu qu'en photo, ça m'a filé un choc.
Impossible de ne pas aller voir de plus près.

Et ben, si tu ne sais pas par où passer, Ami Lecteur, tu vas galèrer.
Je le sais, j'ai tourné autour durant 20 minutes.
Au final, j'ai fini par escalader le mur d'enceinte du port , sous les yeux ronds des migrants qui habitent à l'arrache dans les bâtiments désaffectés tout autour, histoire de pouvoir le voir d'un peu plus près.

Les Turbovoiles sont toujours là.
Je ne sais pas pourquoi il y a si peu de bateaux qui en sont équipés. Sans doute une sombre histoire de brevets à la con. Tout tourne autour du fric, aujourd'hui...
C'était pourtant un système révolutionnaire à l'époque.
Comme le bateau, d'ailleurs...
Monocoque à l'avant, catamarran à l'arrière, il avait été équipé de système électronique et informatique de pointe à une époque où le Gps n'était que sur les planches à dessin des ingénieurs.

Déception, je l'imaginais plus gros.
Etant gosse, je l'imaginais énorme.
En fait, c'est un bateau assez petit. 31 m de long.

Reste que j'ai été ravi de pouvoir le voir de prés et de toucher la coque.
Un rêve de gosse de réalisé de plus... :-D

NB : on se demande souvent pourquoi les migrants n'escaladent pas plus les grillages des ports pour monter dans les bateaux. 
J'ai une partie de la réponse, pour ceux de Caen : c'est loin d'être facile. C'est même chié de chez chié de difficile. Et pis ça pique, les pointes en haut.
En même temps, les migrants de 120 kg sont rares, alors je manque sans doute de points de comparaison, je suppose...