Profitant de ce que les portes ouvrent à 18H00 ce soir, et qu'il fasse un soleil radieux, j'invite ma chère et tendre à me rejoindre après le boulot au port, qu'on puisse faire un petit tour.
Ma chère et tendre ne pouvant pas, plan B, je textote à mon cher frère, puis à mes parents, puis finalement, vu qu'il me faut quand même du lest, et que ce serait dommage de ne pas profiter de ce soleil splendide et de cette mer d'huile, je me résous à appeler l'oncle Pierre.
Ni une, ni deux, nous voilà à attendre l'ouverture de l'écluse du port.
Et Cinq minutes avant la sonnerie annonciatrice, une nappe de brouillard style John Carpenter nous tombe dessus et la température chute de dix bon degrés...
Oups...
Malgré l'air peu rassuré de l'Oncle Pierre, on décide (bon, ok, JE décide :-D) de partir quand même.
Même pas peur.
Et puis j'ai jamais soufflé dans ma trompette à brume et j'ai peur qu'elle finisse par rouiller.
Et puis, je me suis pas cassé le derche à installer des feux de navigation pour rien, hein...
Et puis faut bien mourir un jour.
Pour être franc, le petit côté fantômatique de l'affaire me plaît.
C'est sympa, un départ dans la brume.
Ca fait aventure. Loch Ness. Dents de la Mer.
Bref.
Moi, j'apprécie.
Le vénérable Oncle Pierre moins.
Déjà qu'il n'y voit pas très bien, mais là...
L'alerter donnée par le Cross Jobourg sur la VHF finit de lui faire perdre ses dernières couleurs.
Pis on ne voit plus la terre, et on est entouré de Tut-Tut et de coup de corne de brume...
Stress pour l'oncle pierre.
Faut mieux rentrer, le but n'étant pas de lui filer des cauchemars pour le mois à venir.
:-P
Pas grâve, I'll be back, comme le disait le philosophe américano-autrichien.
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