mercredi, juillet 08, 2009

Yatch Clubbers

Aujourd'hui - jour J - le KOULKINKOU, fabuleux voilier de 75€, doit quitter son port d'attache.
Direction la Grue, puis le terrain de remise en forme, chez Greg.

Bien évidemment, avant ce long (très long ?) temps au sec, décision est prise avec madame, à la dernière seconde, comme ça, de faire un dernier tour.

Et comme les "allez, un dernier tour!", c'est toujours un facteur de merde totale, on a décidé de frapper fort.

Jusqu'à la presque sortie du port, pas de problème.
Et puis, d'un coup, "Teuf-teuf! Beuaaaa....Pouf..."
Bon, vu la tâche d'huile à la sortie de l'échappement, c'est mal barré...
Du coup, on arrive à relancer la bête teufteufante, puis à repartir dare-dare dans le port...sauf que, sauf que le sournois moteur nous lâche encore...
Pas de gourvernail (je suis prévoyant, moi), donc plus de moteur=plus de direction...
Avec le vent qui fait tourner le bateau, ça fait mauvais genre...
D'autant plus mauvais genre qu'il nous pousse vers les bateaux des premiers pontons du port.

Pour toi, Ami lecteur, qui ne connais pas le port de St Vaast, sache que les premiers pontons du port sont en règle générale occupés par des bateaux dont la valeur dépasse de très loin celle de ma pauvre chaumière.. de très très loin le DOUBLE de ma pauvre masure, en fait.

Autant dire que les occupants desdit yatchs (des yatchmens, donc...) ont regardé d'un oeil un rien goguenard l'étrange embarcation avec deux occupants, l'une qui rigole en disant, en gros, "Houla, c'est mal barré ! Hein, mon Doudou ?..." et l'autre qui utilise plutôt un langage moins châtié, beaucoup plus marin...genre marin qui se prend une bouée dans la gueule.

Oeil goguenard qui a franchement viré au regard inquiet quand le bateau fou et ses deux trolls ont décidé de flirter tout près des coques à 400 000€ pièce.

Du coup, le péril imminent décide ces grands seigneurs des pontons à quitter leur verre et à prendre le bout qu'on leur lance.

Le KOULKINKOU, bateau à 75€ (mat,moteur et capitaine compris) est tout à fait à son aise à côté des bateaux dont les annexes sont limite plus grandes que lui.

Le capitaine, lui, beaucoup moins.
Le mousse (ma chère et tendre) est morte de rire.
Les seigneurs des pontons sont pas contents. On leur à pourri leur lunch. Ils n'ont pas pu finir leur MonteCristo 100, alors ça les vénére grave.
Du coup, lorsque le mousse merde l'amarrage au ponton, en massacrant un noeud de chaise façon Yok, les seigneurs des pontons se retirent avec la moue boudeuse des coktails mondains ratés, laissant à la domestique de bord le soin d'expliquer aux pauvres gueux des mers les rudiments du matelotage...

Le mousse se barre, allant attendre à la place affectée à notre embarcation que j'arrive à y revenir par mes propres moyens.
Du coup, on remplit la nourrice du moteur à mort, on tire sur le moteur et Zou !
Après deux-trois calages et trois ou quatre abordages évités de justesse, le bateau est arrivé jusqu'à la grue.
Le rendez-vous était à 14H. Il est 13H58...

C'est t'y pas du timing ça, m'sieurs-dames ?! :-D

Du coup, après ça, le grutage, le remorquage et même la descente du bateau sur le terrain (avec le tracteur et l'expérience du Vieux, quand même, faut dire...) c'est de la rigolade.

Bref, en gros, le bateau est au sec, et y'a plus qu'à frotter et poncer et peindre et poncer, et peindre, et poncer et....

;-D

RQ : Suite à la relecture des événements par le mousse, le mousse n'est pas d'accord avec le fait qu'elle se soit "barrée".
Le mousse a été FOUTU DEHORS par le capitaine, excédé par sa tronche de mouette rieuse.
Le mousse a raison, le capitainre reconnait les faits.
Mais le mousse , y va voir sa gueule à la prochaine sortie.
J'ai dit .
le Capitaine

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