dimanche, septembre 14, 2008

la Foire de trop...

Comme j'ai un côté masochiste, et que j'aime la chaude moiteur des foules et les relents mixés de saucisses-merguez-frites et d'aisselles pas fraîches, nous avons décidé d'aller en famille à la Foire de Lessay...

Je te laisse deviner, Ami lecteur, la joie et le bonheur qui furent les miens quand, passant devant les nombreux parkings (payants, bien sûr. Faut quand même pas déconner, hein), on arrive devant l'entrée de la ville et que, direct, on nous demande 3,50 €, juste histoire d'avoir le droit de rentrer dans un bordel monstrueux de bagnoles, où il n'y a aucune place pour se garer, et où les sympathiques G.O. en gilets fluo rigolent le cul posé sur une barrière en nous regardant galérer (en même temps, on avait DEJA payé, alors pourquoi ils se seraient foulé le derche...).

Bon, une fois garés, l'épreuve commence pour moi : plonger dans ce merdier de marché, archi-bondé de monde, tous hystériques parce que, bien sûr, y'a des affaires à faire.
Tu parles, une pêche aux canards à 5€ les 10.
C'est les marchands qui en font des affaires...

Le stand "Salon de l'Habitat", le seul qui m'intéressait, est vraiment naze. Sauf pour celui qui veut s'acheter un fauteuil massant à 3400€ (le repose pieds en option à 720 € !) ou un jacuzzi-piscine géant à 32700€ (y'a vraiment des gens qui peuvent se payer ça, par içi ?...)

Du coup, on se met à la recherche des stand "animaux", histoire de faire plaisir aux petites.
C'est le bordel, y'a rien d'indiqué.
Et puis va t'en chercher quelque chose avec une poussette de 15 kg alors que t'es entouré par une bande de moutons de Panurge qui t'écraseraient probablement si tu tombais par terre (Me suis d'ailleurs pris de gueule avec une grosse nouille décolorée d'un bon quintal qui a écrasé le pied d'Océane, tout en machouillant son chewing-gum et en foutant des coups de sac en se tournant dans tous les sens.
Une bande de cinglés, j'vous dis...

On fini par se faire renseigner par la buvette du coin ("le stand des animaux, svp ? - c'est par là ! voilà!" (genre tu paye pas alors va ch*** connard, je bosse moi ya dla thune à faire).

On arrive en plein dans la foire aux vaches.
Yééé.

Je me re-re-re-rappelle pourquoi je HAIS la foire de Lessay.
Bon, on patouille dans la bouse, histoire d'aller voir les bêtes de concours (sans doute la meilleure partie de la journée), je prend quelques photos, jusque là tout va (relativement) bien.

Les choses se corsent quand on essaie de RESSORTIR de la foire aux vaches.
Des cons (si,si, y'a pas d'autres mots. J'ai regardé et même dans les dicos étrangers, c'est ce mot-là qui sort), des cons donc ont FERME les portes-barrières et on ne peut plus sortir qu'en passant par le petit passage d'une quarantaine de centimètres de large.
Un truc super bien fait pour que l'agriculteur n'ait pas à ouvrir sa barrière pour aller dans son champ.

ça évite que les vaches foutent le camp.

Les vaches et aussi les poussettes de 15 kg...

On pousse les barrières : rien. On les tire, rien non plus. C'est super bien fait, les vaches ont aucune chance de se barrer. Nous non plus.
Les bouseux nous regardent, hilares.
Nous font signe de passer par le trou de 40 cm...
Et puis, comme on a l'air de ne pas comprendre (c'est vrai, on n'est pas fins), ils finissent par nous le dire : "ben...faut passer par là...".

J'ai beau le montrer la poussette, large comme un demi range-rover, et leur dire que ça va pas le faire, ils nous regardent avec un air si...euh...con (toujours pas d'autre mot, désolé) que je suis étonné qu'ils n'aient pas gagné un prix eux aussi au concours des ruminants.

On fini par décider de passer par dessus la foutue barrière avec la poussette.
Et là, juste en haut de la barrière, je vois mon NIKON qui me regarde, l'objectif écarquillé d'horreur, et qui se casse la gueule dans le gravier.
L'appareil d'un côté, l'objectif de l'autre.
Bousillé, l'objectif. Les griffes de fixation pétées net.
250€ dans la gueule.

Bon.
Relativisons, on est de l'autre côté.

Le sourire de CON des bouseux fini de me foutre en pétard pour le restant de la journée.
Je gueule tout le temps. Les gosses finissent par chouinner. Christelle fini par en avoir marre (tu m'étonnes) et on décide de rentrer.

Bref, c'était la piqûre de rappel du vaccin anti-Foire.
Celui-là, il va être efficace longtemps.
Garanti.

:-(

Aucun commentaire: